Le compromis de vente et la promesse unilatérale de vente : quelles différences ?

Vous êtes sur le point de vendre ou d’acheter un bien immobilier et vous vous demandez quelle est la différence entre le compromis de vente et la promesse unilatérale de vente ? Cet article vous éclairera sur ces deux types de contrats, leurs spécificités et leurs conséquences juridiques pour les parties concernées.

Le compromis de vente : un engagement réciproque

Le compromis de vente, également appelé promesse synallagmatique de vente, est un avant-contrat par lequel le vendeur s’engage à céder son bien immobilier à l’acquéreur, qui s’engage quant à lui à l’acheter. Cet accord engage donc les deux parties réciproquement. Il est généralement signé devant un notaire, qui vérifie que toutes les conditions légales sont réunies pour la conclusion de cet accord.

Dans le compromis de vente, les parties déterminent notamment le prix du bien, les conditions suspensives (comme l’obtention d’un prêt immobilier par l’acquéreur) et la date prévue pour la signature de l’acte définitif. En signant ce document, l’acquéreur verse en général un acompte (appelé dépôt de garantie) représentant une part du prix du bien (généralement 5% à 10%).

Le compromis de vente prévoit un délai de rétractation de 10 jours pour l’acquéreur, qui peut renoncer à l’achat sans avoir à justifier sa décision. Passé ce délai, les parties sont engagées et si l’une d’entre elles souhaite revenir sur son engagement, elle devra indemniser l’autre partie (sauf si une condition suspensive n’est pas réalisée).

La promesse unilatérale de vente : un engagement du vendeur uniquement

La promesse unilatérale de vente, quant à elle, est un avant-contrat signé par le vendeur et l’acquéreur dans lequel seul le vendeur s’engage. Il promet de vendre son bien immobilier à l’acquéreur, qui dispose alors d’un droit d’option pour acheter ou non le bien. L’acquéreur n’est donc pas engagé juridiquement.

Dans la promesse unilatérale de vente, les parties déterminent également le prix du bien, les conditions suspensives et la date prévue pour la signature de l’acte définitif. En revanche, l’acquéreur ne verse pas de dépôt de garantie, mais une indemnité d’immobilisation (généralement entre 2% et 5% du prix du bien), qui lui sera restituée s’il décide finalement d’acheter.

L’option d’achat dont dispose l’acquéreur doit être levée dans un délai fixé par les parties (généralement entre 2 et 3 mois). Si l’acquéreur ne se manifeste pas dans ce délai, le vendeur est libéré de son engagement et peut proposer son bien à d’autres acheteurs. Si l’acquéreur lève l’option d’achat, les parties passent alors au compromis de vente puis à l’acte définitif.

Compromis ou promesse unilatérale : quel contrat choisir ?

Le choix entre le compromis de vente et la promesse unilatérale de vente dépend des préférences des parties et de leur niveau d’engagement souhaité. Le compromis de vente peut être privilégié si les deux parties sont sûres de leur décision et souhaitent aller rapidement vers la conclusion de la vente. La promesse unilatérale de vente, en revanche, offre plus de souplesse pour l’acquéreur qui souhaite disposer d’un délai supplémentaire pour confirmer son intention d’acheter.

Il est important de noter que les deux types de contrats doivent être rédigés avec soin et précision pour éviter tout litige ultérieur. Faire appel à un notaire ou à un avocat spécialisé en droit immobilier est vivement recommandé pour garantir la validité juridique des documents et protéger les intérêts des parties.

En résumé, le compromis de vente engage réciproquement le vendeur et l’acquéreur, tandis que la promesse unilatérale de vente n’engage que le vendeur. Chacun de ces contrats présente des avantages et des inconvénients, et le choix dépendra des préférences et des besoins spécifiques des parties concernées.